• Type : DEUX TOMES

    Genre : FANTASTIQUE

    Auteur : Jean-Philippe Arrou-Vignod

    Titres complets :

    1. Magnus Millions et le dortoir des cauchemars
    2. Mimsy Pocket et les enfants sans nom

    Résumé :

    Un étrange pensionnat... Des élèves qui disparaissent... Des monstres surgis du brouillard... 1341 heures de colle...

    Voilà Magnus Million, 14 ans, face un sombre complot. De terrifiantes créatures surgissent de l'ombre. Et ce qu'il va découvrir avec l'aide de la minuscule et renversante Mimsy Pocket, son garde du corps, dépasse de loin leur imagination...

    (J'ai modifié une partie du résumé car j'ai jugé qu'il révélait trop d'informations pouvant gâcher le suspens).

    Extrait :

      Je l'ai dit, Magnus a beau être un gros garçon très très costaud pour son âge, le courage n'est pas son fort. Contrairement à ses camarades, il ne s'était jamais risqué sur l'attraction qui relie la Vile Haute à la Ville Basse. En découvrant l'entrelacs compliqué de rails et de poutrelles qui s'enfoncent dans la brume, son plan, soudain, ne lui parait plus génial du tout.

      D'autant qu'il a oublié un détail. Un minuscule détail, mais qui a son importance : le Dragon fait relâche pour l'hiver. Le kiosque à billets est fermé, l'accès au manège condamné par une grossière barrière de bois. ENTREE INTERDITE, DANGER, précise un panneau. Et, durant une seconde, Magnus en est presque soulagé, comme le sont les peureux quand un obstacle inattendu les dispense de se jeter dans l'inconnu.

      Mais a t-il seulement le choix ? Quatorze minutes, c'est tout ce qui reste avant le début des compositions. Et un Million ratant ses examens, ça ne s'est jamais vu. Ce n'est même pas imaginable, si l'on se souvient que le fondateur du lycée des sciences de Friecke n'est autre que Maximus Million, banquier et bienfaiteur de la ville, l'arrière-arrière-grand-père de Magnus.

      Ce n'est pas le courage qui l'emporte finalement, mais une peur bien plus grande : celle de fâcher son père. Enjambant la barrière de protection, Magnus s'aventure entre les baraquements.

    Mon avis : cool

    Ces livres sont tout deux des presque coup de cœur. Pourquoi presque ? Pour deux raisons :

    1. Le suspens qui vient de temps en temps à manquer. Je tiens à préciser que c'est, dans le premier tome, majoritairement la faute du résumé : surtout, ne le lisez pas !
    2. Autant j'ai adoré ces deux livres, autant je les ais trouvés trop courts ! Comment pleinement profiter de l'histoire et des personnages en si peu de temps ?

    Les points négatifs abordés, nous pouvons passer aux points positifs.

    Plantons d'abord le décors. La ville de Friecke, située sur une colline, est divisée en deux parties : la Ville Haute, aux habitants richissimes, et la Ville Basse, où les pauvres essayent de survivre comme ils peuvent. Ces deux mondes, bien que côte à côte, ne se mélangent pas.

    Maintenant, abordons les personnages. J'ai tout de suite adoré Magnus, car c'est un anti-héros génial : il est maladroit (ce qui est en partie dut au fait qu'il est trop grand pour son âge), malchanceux, et narcoleptique. La narcolepsie, maladie que j'ai découverte en lisant Le mystérieux cercle Bénédict, fait s'endormir le malade dès qu'il ressent une émotion trop forte : pas ce qu'il y a de plus pratique pour vivre une aventure (je précise que la narcolepsie est une véritable maladie). Et puis Magnus Milion, comme son nom l'indique, est très, très riche. Je parle de cela parce qu'il n'est pas aisé de vouloir changer un système inégalitaire lorsqu'il vous avantage fortement et que l'on vous a éduqué en vous répétant que celui-ci est tout à fait normal.

    Mimsy, quand à elle, est l'opposée de Magnus. Elle est orpheline, très pauvre, originaire de la Ville Basse, débrouillarde, experte en arts martiaux, petite et pleine d'énergie. C'est une héroïne que j'ai apprécié pour son caractère bien trempé.

    Pour finir, je parlerais de deux autres personnages secondaires que j'ai bien aimé. Il y a d'abord Anton Spilt dit "Le Crachat". Il est le chef de la bande de bras cassés de dortoir des punitions : les Ultras. C'est une tête brulée qui a un vocabulaire... très peut développé, mais ça le rend attachant, et j'ai été assez déçue qu'il n'apparaisse pas dans le deuxième tome. Par contre, le grand-duc Nikklas est plus présent dans le second tome que dans le premier. A seulement 12 ans, il essaye tant bien que mal de gouverner avec justice son petit pays.  C'est une tache ingrate, mais il prouve, dans le tome 2, qu'il est un grand stratège qui mérite de l'admiration.

    Conseil :

    Si vous avez aimé le style de cet auteur, je ne peux que vous conseiller les Histoires des Jeans-Quelque-Chose (la Soupe de Poissons Rouges, l'Omelette au sucre, le Camembert Volant...)


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